Apair-Apurad. Que se passe t il ?

Écrit par le 7 avril 2025

La direction de l’association Apair-Apurad appelle les salariés grévistes à revenir sur leurs lieux de travail et à lui faire “confiance” pour “trouver des solutions avant le 31 octobre”. Après plus de trois semaines de grève, la direction craint “ne va pas pouvoir tenir longtemps” alors que le mouvement “met en surchauffe” le personnel non-gréviste.

Une conférence de presse a été organisée vendredi à Paea à la demande de la direction, le conseil d’administration et la gouvernance de l’association Apair-Apurad pour “exposer” tout ce qui s’est passé depuis le dépôt du préavis de grève le 12 mars dernier. Et surtout rappeler que depuis samedi cela fait seize jours que les salariés sont en grève et qu’aucun accord n’a été trouvé entre l’association et les syndicats.

Seuls étaient présents à cette conférence de presse le directeur médical, Ronan Delaval, le conseil de l’association, Me Laurent Chicheportiche, et la directrice des soins, Frédérique Daviet. Le président, taote Grégory Detrun, étant absent.

Pour ce qui est de l’hygiène auprès des patients, la directrice des soins de l’association, Frédérique Daviet, a assuré, vendredi en conférence de presse, que l’association Apair-Apurad, qui s’occupe de la prise en charge des patients atteints d’insuffisance rénale chronique ou d’insuffisance respiratoire, a fait appel à des prestataires et qu’ils ont été “formés par notre chef d’équipe (…). Nous avons des normes sanitaires à respecter, on travaille sur des cathéters donc cela peut être très risqué (…). C’est très pointu c’est protocolisé”.

Frédérique Daviet souhaite qu’une “issue” soit trouvée après une “énième proposition” d’accord avec le personnel gréviste et que ces derniers réintègrent “en rattrapant leurs deux premières semaines de grève donc cela veut dire que leur salaire sera versé intégralement sur les deux premières semaines”.

“Tout le monde va tout perdre”
La directrice des soins Frédérique Daviet a souligné que cette grève qui “perdure” dans le temps “n’a d’intérêt pour personne”. Elle demande même aux grévistes de faire “confiance” à la direction de l’association : “On leur a promis de réexaminer les salaires avant le 31 octobre, ce sera fait […]. Et si on arrive à trouver des solutions avant, on va se mettra autour de la table avant.” Comme elle l’a expliqué, la revalorisation salariale à hauteur de 6%, ne peut se faire car l’association a un déficit de 158 millions de francs. “La problématique est simple : on ne peut pas réévaluer les salaires si nous sommes en déficit. Tout le monde va tout perdre.”

Par contre, elle assure avoir travaillé avec la cheffe d’équipe des agents de propreté pour revoir à la hausse leur quota d’heures, puisque ces dernières sont à mi-temps.

La directrice de soins d’Apair-Apurad que ce déficit, dont elle avait déjà fait état à Tahiti infos, se trouve plombé par les dépenses réalisées par l’association dans le cadre de son projet d’aménagement de la rotonde du CHPF : “200 millions de francs dépensés sur les études et le début des travaux. C’est une perte sèche…” La venue d’un deuxième opérateur sur le marché a aggravé à ce déficit, tout comme “l’inflation galopante, le prix du fret international qui a augmenté”, a-t-elle détaillé.

“On est déjà dans le risque”
En attendant une issue au conflit social qui affecte l’association, Frédérique Daviet rappelle que ce sont les non-grévistes qui font “en partie le travail des grévistes” et qui font en sorte de “poursuivre des dialyses de qualité” aux patients.

Le directeur médical, Ronan Delaval, a ajouté qu’ils arrivent certes “à prodiguer les soins avec un niveau de sécurité satisfaisant” mais qu’ils sont quand même “dans le risque”. Et il n’y a pas de solution de remplacement pour Apair-Apurad puisque les autres structures tournent “à plein régime partout”. Mais il l’affirme : “On ne va pas pouvoir tenir longtemps comme cela. On est dans un fonctionnement dégradé […] et ça met en surchauffe le personnel.”

Pour ce qui est de l’hygiène auprès des patients, Frédérique Daviet a assuré qu’ils ont fait appel à des prestataires. Ces derniers ont été “formés par notre chef d’équipe. Nous avons des normes sanitaires à respecter. On travaille sur des cathéters donc cela peut être très risqué […]. C’est très pointu et protocolisé.”

Les représentants de la direction souhaitent qu’une “issue” soit trouvée à ce conflit social, après ce qu’ils désignent comme une “énième proposition” et que les grévistes réintègrent leur poste “en rattrapant leurs deux premières semaines de grève” que l’association puisse leur verser“leur salaire intégralement”.

Pour rappel, les patients dialysés sont pris en charge à 100% par la Caisse de prévoyance sociale dans le cadre de la longue maladie. “Le financement de la dialyse […] est assuré au forfait par séance. Par exemple une dialyse en unité de dialyse médicalisée avec un patient qui vient trois fois par semaine, et cinquante-deux semaines par an, la facturation qui est faite à la Caisse de prévoyance sociale et qui est renégociée tous les ans est actuellement de 35 000 francs pour une séance”, a indiqué le directeur médical, Ronan Delaval. Apair-Apurad suit ainsi près de 300 patients en dialyse et près de 3.000 en respiratoire…


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